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Dans le cadre de l’organisation de la manifestation du Mardi 5 juillet, les organisations syndicales CGT, FO, et FSU ont rencontré le Préfet, ce matin, lundi 4 juillet.
Après 4 mois de luttes pour le retrait du projet de loi « Travail », et alors que les organisations syndicales ont assumé leurs responsabilités pour manifester pacifiquement, les tentatives du Préfet pour discréditer le mouvement et interdire la manifestation, persistent. Cela représente une remise en cause grave d’une liberté fondamentale garantie par la constitution : le droit à manifester n’est pas négociable !
Après des discussions serrées avec le Préfet, et la volonté de ni se faire instrumentaliser et ni détourner de notre objectif, le retrait de la loi, par les uns et les autres, nous avons exigé et obtenu le droit à manifester en centre ville de Rennes avec un rassemblement et une dislocation sur l’esplanade Charles de Gaulle.
Alors que 70 % de la population s’opposent à la loi, nous rappelons au Préfet, qu’il ne nous a toujours pas répondu à notre interpellation ouverte. Elle fait suite au rapport de la mission civile d’information sur les actions de maintien de l’ordre depuis le début des manifestations pour le retrait du projet de loi "Travail" et pour de nouveaux droits pour les salariés. Celle-ci lui demandait d’intervenir auprès de l’ensemble des forces de police du département pour que les méthodes utilisées relèvent bien plus du maintien de la paix et soient respectueuses des lois règlements en vigueur à l’égard des personnes et des biens.
De plus, nous précisons que cette loi dite « Travail » viole de façon magistrale les conventions fondamentales 87 et 98 de l’Organisation Internationale du Travail, notamment à travers l’article 2. D’autre part, le projet de loi dans son ensemble viole le Pacte des Nations Unies relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Les experts de l’ONU dénoncent, aussi, les atteintes aux droits syndicaux en France.
Le projet de loi « Travail » est donc hors-la-loi internationale. Ainsi, le gouvernement n’a d’autre choix que de retirer cette loi. Sans quoi, nous n’aurons pas d’autre choix que de poursuivre la mobilisation contre un projet injuste et illégal.