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SITUATION DES DEMANDEURS D’ASILE : DECLARATION DE LA CGT D’ILLE ET VILAINE

La CGT, de par ses statuts, « agit pour une société démocratique, libérée de l’exploitation capitaliste et des autres formes d’exploitation et de domination, contre les discriminations de toutes sortes, la xénophobie, et toutes les exclusions ».

C’est sur la base de nos valeurs et nos fondements, que l’Union départementale CGT 35 a hébergé dans ses locaux et durant une nuit (le 2 avril 2014) des demandeurs d’asile sur sollicitation du syndicat CGT départemental de l’Education nationale, (SDEN CGT 35).

Il s’agissait de parer à une urgence : l’expulsion de leurs squats, de familles avec enfants scolarisés par les pouvoirs public, et cela faisant suite à la fin de la trêve hivernale.

Les demandeurs d’asile sont des femmes et des hommes. Ils fuient la faim, la guerre, les dictatures, les urgences environnementales, … afin de survivre et d’obtenir des conditions de vie décente. Ils sont le reflet d’un modèle de développement économique imposé par une oligarchie, au mépris de la démocratie ; un modèle basé sur l’exploitation d’une partie du monde.

Dans le pays des droits de l’homme, il est inacceptable qu’enfants, femmes et hommes subissent la violence de dormir à la rue. Cette situation est contraire aux principes fondamentaux de notre république, dont l’Etat est garant. De plus, elle viole la convention de Genève sur les réfugiés du 28 juillet 1951.

Depuis de nombreuses années, la CGT dénonce les dérives politiques des gouvernements successifs en matière d’immigration, pour leurs caractères répressifs et liberticides. De plus, nous condamnons régulièrement la politique de réduction des dépenses publiques et de restructuration des services publics dû à la « réforme de l’Etat » : transfert de compétences sans moyens, réduction des subventions aux associations telles que les CADA (centre d’accueil de demandeur d’asile), jugées économiquement non rentable, …

La Commission exécutive de l’UD CGT 35 réaffirme les exigences suivantes :

-  Examen avec bienveillance de toute demande d’asile
-  Association des forces et moyens des pouvoirs publics et des collectivités pour trouver des solutions durables
-  Rétablissement des conditions d’un véritable « droit d’asile »
-  Garantie d’hébergement de tous les demandeurs d’asile dans des structures d’accueil où ils puissent bénéficier de l’accompagnement des travailleurs sociaux spécialisés
-  Droit au travail pour les demandeurs d’asile
-  Droit à l’Aide médicale de l’Etat sans conditions de durée de séjour
-  Régularisation de tous les « sans papiers » afin qu’ils ne soient plus les victimes d’une exploitation éhontée en matière de contions de travail et de salaires, qu’ils bénéficient du droit du travail.

Rennes, le 10 avril 2014

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